Alors que la fin de l’été approche petit à petit, nous voulions encore profiter des weekends ensoleillés de septembre pour découvrir un nouveau coin de nos magnifiques Alpes françaises. C’est donc décidé, direction le parc national de la Vanoise et plus précisément les alentours de Tignes.
De base, nous cherchions à passer un weekend reposant, histoire de se ressourcer mais que nenni… Notre nature d’aventurier a repris rapidement le dessus et nous voilà alors à chercher quelles randonnées faire. Notre choix est rapidement fait, à nous l’aiguille percée (2778 mètres) et le glacier de Rhêmes-Golette (2924 mètres).

L’objectif de cette randonnée est d’arriver au pied d’une formation géologique plutôt spectaculaire, la plus belle arche naturelle de Savoie, l’aiguille percée. Et bien qu’elle soit célèbre, nous avons eu la chance de profiter de ce lieu magnifique en étant seul au monde, du début à la fin.
Pour la petite histoire, l’aiguille percée est une cargneule, c’est-à-dire un reste de sédiment calcaire rongé par l’érosion et l’action de roches salines, notamment le gypse.



La randonnée du jour démarre chemin des Almes où nous avons trouvé un endroit où laisser la voiture. Nous empruntons ensuite le sentier qui s’élève vers le nord-ouest, derrière les Chalets du Bec Rouge. Après à peine une heure de marche, les panoramas sont déjà magnifiques. En bas, c’est la vallée de Tignes que l’on embrasse du regard, en haut ce sont les sommets de la Vanoise, : La Grande Motte et la Grande Casse en premiers !



L’itinéraire est plutôt bien indiqué grâce à de nombreux panneaux. Une fois arrivé au replat de Palafour (2566 m), le chemin monte en lacet à droite. Petit à petit, vous verrez de mieux en mieux l’aiguille percée devant vous. Vous ne manquerez pas le sentier qui y monte non plus, mais ne soyez pas découragé, l’arrivée vaut vraiment le coup!




Il faut monter jusqu’au pied de cette arche naturelle pour mieux se rendre compte à la fois de son impressionnante taille comme de sa fragilité, car elle est bien fine cette aiguille !




Après une pause bien méritée à admirer tous ces sommets, il a fallu entamer la descente en passant de l’autre coté de l’aiguille. Attention, la traversée de cette dernière peu s’avérer glissante, la descente parfois raide et les appuis souvent fragiles pendant la première partie, surtout en cette période. En effet, bien que le soleil ait été au rendez-vous toute la journée, nous passons par des endroits ou de bons centimètres de neige fraîche se sont accumulés. Mais rassurez vous, en prenant son temps, ce n’est pas spécialement dangereux ou compliqué.



On pourrait littéralement s’arrêter toutes les cinq minutes pour observer les vallées, les crêtes et les sommets qui nous offrent un doux mélange des saisons avec des tons orangés qui s’invitent dans les arbres et la neige qui se fait de plus en plus présente sur les sommets.
Petit à petit, la descente pierreuse laisse place aux prairies alpines où il suffit d’essayer de trouver son propre chemin, ou d’emprunter l’un des sentiers existants. N’oubliez pas d’ouvrir les yeux car vous pourriez observer quelques marmottes et profitez de la vue sur le lac du Chevril en contrebas.


Comptez environ 4 heures si vous faites la boucle intégrale à pied comme nous. Pensez à prendre de quoi vous couvrir. En effet, bien que le soleil ait été là lors de notre ascension, il ne faisait clairement pas chaud et le vent n’aidait pas non plus.
À savoir, si vous venez en plein été (juillet-aout), les remontées mécaniques de Tignes vous permettront de prendre de la hauteur sans le moindre effort. Par exemple, si vous optez pour le télésiège de Palafour, vous aurez 400 mètres de dénivelé en moins par rapport à nous, et si c’est le télésiège des Almes que vous choisissez, c’est 200 mètres de dénivelé que vous économiserez. Comptez alors 2 heures et demie depuis l’arrivée du télésiège.

Malgré les jambes lourdes de la veille, on se lance en direction du lac de la Sassière sans trop savoir si oui ou non on aurait la foi de monter jusqu’au glacier de Rhêmes-Golette.
Le départ se fait au niveau du barrage de Saut à 2280m où vous trouverez de la place pour votre voiture sans trop de soucis, si comme nous, vous venez en septembre. En haute saison, il vous faudra surement venir tôt pour trouver de la place. Depuis le parking, il vous suffira de longer le lac du Saut par la gauche et suivre le ruisseau de la Sassière sur trois kilomètres et demi. Le chemin est relativement plat (à peine 200 mètres de dénivelé) et il faut compter environ 45 minutes pour arriver au lac de la Sassière.

Cette partie de la randonnée offre une vue magnifique sur les sommets enneigés du parc national de la Vanoise et les sommets glaciaires des montagnes à la frontière italienne. Avec Rudy, nous avons trouvé que les paysages ressemblaient beaucoup à ceux vus lors de notre roadtrip en Islande au printemps dernier. Des paysages mêlant à la fois montagnes, plaines et cours d’eau.



Après une pause pique-nique à observer quelques marmottes en contre bas qui hésitent entre se rapprocher au lac ou retourner dans les hauteurs, nous nous motivons, malgré les courbatures suite à la sortie de la veille, à continuer notre randonnée en direction du fameux glacier de Rhêmes-Golette.



On commence par un kilomètres de quasi plat dans les plaines avant d’attaquer le dur. Sur les 3 derniers kilomètres, ce n’est pas moins 500 mètres de dénivelé positif qui nous attend pour atteindre les lacs et le glacier de Rhêmes-Golette. Une belle montée, un peu rude mais guère longue qui se termine dans un pierrier jusqu’au pied du glacier. Aidez vous des cairns si besoin pour avancer et assurez vos pas, les pierres pouvant être pour certaines assez glissantes.
En marchant bien, comptez une heure environ de montée pour arriver au pied du glacier. Un glacier, situé à la frontière entre la France et l’Italie, qui recule d’année en année malheureusement comme beaucoup d’autres.




On peut monter un peu sur la gauche du lac mais la montée finale vers le Col de Rhêmes-Golette (3112m) sur le glacier nécessite des “précautions particulières” et ne fera pas partie de notre sortie. En effet, si vous n’avez ni l’expérience, ni le matériel, ce serait clairement fou de vous y aventurer.


Le retour s’effectue par le même chemin. Au lac, vous pouvez opter une variante en traversant le barrage sur sa crête puis continuant la piste pour trouver le sentier du retour qui ramène au lac du Saut et donc au point de départ de cette belle randonnée.
INFOS PRATIQUES | Où dormir ?
- Spot dodo : Studio Cabine Airbnb
Studio d’une vingtaine de mètres carrés trouver en last minute sur airbnb, on aurait pas pu avoir mieux pour ce weekend à la montagne. Comptez environ 50 euros pour deux personnes par nuit hors saison.
Une chose est sûre en tout cas, nous reviendrons dans la région de Tignes dans le futur, que ce soit l’hiver (le domaine skiable semble être simplement dingue) ou à la belle saison pour profiter des autres randonnées car elles sont nombreuses dans le coin.
Et vous, vous connaissez la région ? Des endroits à nous conseiller pour notre prochaine venue ? N’hésitez pas à les indiquer en commentaire.

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